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Compte rendu paru dans la chronique sur la recherche en orientation professionnelle Les trouvailles de Louis Cournoyer de l'édition de Août 2012 du magazine L'Orientation, le magazine de l'Ordre des conseillers et des conseillères d'orientation du Québec.
TAG, TOC et capacité de contrôle de l’attention
Armstrong, T., Zald,
D. et Olatunji, O. (2011). Attentional control in OCD and GAD: Specificity and
associations with core cognitive symptoms.
Behaviour Research and Therapy 49, 756-762
Un déficit sur le plan du contrôle de l’attention
s’associe à des difficultés sur le plan de la concentration, de la vigilance,
de l’application ou encore de la capacité de réflexion sur un objet donné, à un
temps donné. Ainsi, plus le contrôle de l’attention est grand, plus l’individu
peut vaquer à des activités faisant appel à la mémoire et la vitesse de traitement
d’informations. Considérant le rôle du traitement de l’information dans la
société actuelle, un tel déficit du contrôle de l’attention peut non seulement
contraindre la personne sur le plan des études ou de l’emploi, mais également
générer des conséquences importantes sur le plan des relations
interpersonnelles, de l’estime de soi, du sentiment d’efficacité personnel. Les
personnes aux prises avec un trouble obsessif-compulsif (TOC) ou un trouble
d’anxiété généralisée (TAG) voient leur capacités attentionnelles envahis par
des pensées obsessionnelles, sinon des préoccupations et des inquiétudes
récurrentes et persistantes. Une
recherche menée par trois chercheurs américains, Armstrong, Zald et Olatunji
(2011), a permis d’approfondir l’examen de relations possibles entre les
processus cognitifs négatifs et excessifs des personnes aux prises avec un TOC
ou un TAG et leur capacité de contrôle de l’attention. La recension menée par
les auteurs au niveau des écrits disponibles sur le sujet a permis de relever
l’existence de différentes méthodes et stratégies d’intervention pour ces
personnes, soit des tâches
visuo-spatiales répétitives, des exercices de pleine conscience, ainsi que
différentes activités de restructuration cognitive. Dans le cadre de la recherche
de Armstrong, Zald et Olatunji (2011), un nombre de 88
adultes (TOC = 30 ; TAG = 29 ; groupe contrôle = 29) aux
caractéristiques ethniques, scolaires et d’âge semblables ont réalisé un
entretien semi-structuré cliniques utilisées pour le
diagnostic de troubles
mentaux tels que définies dans le DSM-IV. Les résultats démontrent que les obsessions et les
préoccupations constantes chez les personnes aux prises avec un TOC ou un TAG
les amènent à maintenir un tel état d’appréhension que cela en vient à obstruer
par des charges importantes et constantes de stress la capacité d’opération
fonctionnelle et efficace de la mémoire. Également, les auteurs notent que ces deux groupes peuvent avoir plus
tendance que la population générale à surestimer les risques d’agressions sur
le plan psychologiques par des personnes ou des situations fondées sur des
croyances et des stratégies d’adaptation ancrées à cet effet. De plus, le niveau élevé de tourments observés
chez ces deux groupes peut, selon les auteurs, être la conséquence de
l’existence préalable d’un trouble de dépression. En terminant, les auteurs
spécifient que la manifestation d’un déficit du contrôle de l’attention n’est
pas directement liée à celle d’un TOC ou d’un TAG, mais qu’elle se retrouve
habituellement présente à titre de symptôme de l’un ou de l’autre de ces
troubles.
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