jeudi 20 janvier 2011

Nouveaux critères diagnostiques des troubles de la personnalité

Sur le site Psychomédia, il est paru récemment l'article suivant :

Nouveaux critères diagnostiques des troubles de la personnalité
Le groupe de travail de l'American Psychological Associationtravaillant sur la révision des critères diagnostiques des troubles de la personnalité en vue de la publication de la nouvelle édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, le DSM-5, a simplifié les critères initialement proposés.
La publication de la nouvelle édition du manuel, utilisé internationalement par les professionnels de la santé, assureurs... , est prévue pour 2013.
Les critères incluent trois composantes dimensionnelles, c'est-à-dire dont les éléments sont évalués sur une échelle. Cet aspect dimensionnel représente un changement important par rapport au DSM-IV (et ce, pour plusieurs autres diagnostics). Voici ces trois composantes:
une cote évaluant le niveau de fonctionnement général de la personnalité;
  • des cotes évaluant la correspondance à certains types de personnalité (qui sont les 10 troubles du DSM-IV actuel);
  • des cotes indépendantes (c'est-à-dire dissociées des types, à la différence de la version initialement proposée) concernant six domaines de traits de personnalité, qui ont été déterminés en se basant sur des modèles de personnalité (tels que le fameux modèle en 5 facteurs).
Ces trois composantes sont combinées pour donner le critère A (dysfonctionnement de la personnalité) et le critère B (bonne correspondance à l'un des types ou évaluation extrême sur l'un des six domaines de traits) de la définition générale d'un trouble de la personnalité.
Ce modèle, fait valoir le groupe de travail, est flexible et focalise l'attention sur la psychopathologie de la personnalité avec des degrés de spécificité croissants, selon le temps, l'information et l'expertise disponibles.
Ainsi:
  • la première cote indiquant le niveau de fonctionnement permet de déterminer si une personne a un problème de personnalité et, si oui, son niveau de sévérité;
  • le type permet la caractérisation du trouble;
  • les cotes relatives aux traits permettent une description plus détaillée de l'hétérogénéité par rapport aux 10 types pré-définis, si désiré, et décrivent également les personnes qui ne correspondent pas à l'un des 10 types.
Le groupe de travail avait initialement proposé un système comprenant 5 types prédéfinis plutôt que les 10 actuels, ce qui avait été controversé (l'exclusion du trouble de la personnalité narcissique notamment avait été questionnée). Afin de faciliter la transition du DSM-IV au DSM-5, les 10 types seront conservés.
Ce modèle est actuellement testé pour sa fiabilité et son utilité clinique. Des changements futurs, basés sur ces essais sont anticipés.

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