mardi 19 avril 2011

Parlons pratiquement de pertinence sociale des c.o. ... avec étude de cas.

Ces temps-ci je me trouve de plus en plus des "montées argumentaires" à l'image de celles que je suis de mon bon ami Érick Beaulieu depuis quelques années déjà. Ben coudon, j'espère que c'est une bonne chose ... :-)

Plus sérieusement, le MESS vient de faire paraître un document intitulé « L’amélioration de l’adéquation entre la formation et les besoins du marché du travail : une contribution au développement du Québec ». http://www.mess.gouv.qc.ca/publications/pdf/AFE_consultation_regionales.pdf

En gros, il s’agit d’un document d’appel à des consultations régionales auprès d’acteurs importants des milieux (j’ai dit important, je n’ai pas dit c.o. … ) afin de discuter sur les moyens pratique permettant de relever les principaux défis que le Québec aura à relever dans les prochaines années en matière de main-œuvre compétente. Voilà à nouveau le genre de document de l’État québécois qui affiche haut et fort l’importance d’une adéquation parsonienne, fonctionnaliste ou encore purement technique entre l’offre et la demande au plan de la qualification de la population québécoise au regard des offres d’emploi appelés à apparaître. Ohh, en passant bien sûr, on va saupoudrer quelques mentions ici et là à propos de clientèles plus éloignés du marché du travail, mais sans vraiment que cela ne vienne changer quoi que ce soit au paradigme « adéquat-ion » de placement de main-œuvre.

Bon, après quoi je chiale donc me direz vous ?

Le document m’irrite parce que :

1.      Parce que le terme « orientation » est employé neuf (9) fois seulement et seulement trois (3) fois pour désigner des services d’orientation plutôt que des orientations ministérielles. C’est un document qui sans doute se veut pertinent, sans doute vise-t-il une portée sociale, mais qui accorde peu de pertinence sociale à l’orientation.

2.      On va réaliser dans toutes les régions du Québec des chantiers de discussion sur le sujet où se retrouveront les grands joueurs habituels dont les membres de la Commission des partenaires, mais aussi les comités sectoriels de main-d’œuvre … et le Carrefours jeunesse-emploi et les ressources externes qui offrent une partie des services qui sont rendus aux individus et aux entreprises. Euhhh et l’OCCOQ dans tous cela ???? C’est une question de pertinence sociale qui explique pourquoi nous ne sommes pas là … ?

3.      Il est question dans le document d’enjeux tels que la reconnaissance des acquis et des compétences, de clientèles plus éloignés du marché du travail, de prestataires des différents services d’Emploi Québec que la quasi-totalité des c.o. œuvrant dans le domaine de l’employabilité connaissent et ont une opinion à leurs propos.

4.      Parce que le document porte sur l’emploi et la formation, parce qu’il vise à interpellés les acteurs sociaux du monde de l’Éducation et de l’Emploi, soit là où les conseillers d’orientation sont à ma connaissance les seuls professionnels œuvrant dans l’intersection ou plutôt la complémentarité de ces deux domaines hautement pertinents socialement.

5.      Parce que l’on parle ici de rencontres régionales et que je sais que plusieurs de mes collègues c.o. de régions se sentent souvent peu entendus, peu considérés.

Et donc, je me demande si :

-          Il serait socialement pertinent que l’Ordre fasse connaître l’importance d’avoir une place au sein de telles consultations touchant directement nos champs de pratique ?

-          Il serait pertinent socialement et « pratiquement » de mener une partie des travaux sur la pertinence sociale des c.o. vers des communications, des mémoires, des avis, des communiqués ou encore mieux la sollicitation de participation à ces rencontres régionales ?
  • Il ne s'agit pas ici de se blâmer entre nous, au contraire. Plusieurs, dont les gens de l'Ordre, mais aussi plusieurs membres sur le terrain, travaillent fort pour gagner quotidiennement un espace de terrain social pour affirmer leur pertinence professionnelle. C'est dans cette missive un rappel du travail que nous avons encore à faire, peut être de manière plus "achalante" et "dérangeante" auprès de ces autres qui pourraient préférer que l'on garde notre place dans le coin. (J'ai ajouté ce bout récemment, question de ne pas laisser croire que conseiller d'orientation = ordre ... pour moi conseillers d'orientation = 2400 individus professionnels).
Enfin, je pense qu’il est tout aussi pertinent socialement de se faire entendre que de s’entendre entre nous. Tout comme en orientation, ou bien on apprend sur soi en « le faisant » ou bien on prend le temps de bien se parler, de réfléchir, de cibler, puis se préparer à agir par la suite.

P.S. Une autre beauté gouvernementale est que si vous regarder les dates prévus pour les rencontres de consultation, plusieurs sont déjà passées. Pourtant le document arrive là … !!

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