samedi 16 avril 2011

Quelques nouvelles de nos petits cousins orienteurs ...

Qu'est-ce qui se dit ces temps-ci en France au sujet de l'orientation scolaire et professionnelle ? Beaucoup de choses, mais puisque je n'ai pas le temps de passer toute ma soirée là-dessus (mes étudiants attendent mes corrections!) et que les bonne chose se prennent à petites bouchées, alors voici quelques brèves de France.


La croix.com. Édition du 13 avril 2011.

Selon une étude menée auprès de plus de 6000 jeunes Français de 15 à 30 ans, plus du trois quart d’entre eux se disent optimistes pour leur avenir, mais ils sont les deux tiers à se dire pessimistes pour l’avenir des jeunes en général … Quoi comprendre ? Essentiellement, qu’ils ont davantage confiance en eux qu’en les dirigeants sociaux, politiques et économiques qui sont chargés de préparer des conditions favorables à leur avenir !


La fabrique de citoyens ou Comment l'école peut-elle réduire les inégalités de départ ? Par Emmanuelle Erny-Newton sur Owni. Sociétés, pouvoirs et cultures numériques. Édition du 12 avril 2011.

Dans cet article, Emmanuelle Erny-Newton traite, dans l’ordre, de « l’effet-établissement », « l’effet-classe » et « l’effet-maître » sur la réussite des élèves. Selon l’auteure, environ 4% de la variance des acquis des élèves serait redevable à l’effet-établissement. L’école cherche à être équitable, en visant à réduire les écarts initiaux de ses élèves, elle cherche à être efficace, en tentant d’élever le niveau moyen des apprenants, tout en devant continuellement se positionner entre un nivellement vers le haut et vers le bas. Quant à l’effet-classe, il serait de l’ordre de 10% à 18% de variance sur les acquis des élèves, soit plus que les 15% attribués à l’effet de catégorie socioprofessionnelle des parents. Mais, tel que l’indique l’auteur : l’effet-classe ne dure généralement qu’une année ! Et qu’est-ce qui influencerait le plus l’effet-classe ??? Réponse : l’effet-prof ! Enfin, un dernier effet est celui de l’effet-but, soit celui que se donne, ou plutôt peut se donner l’élève :  reprenons ce qui est donné à l’élève : on ne lui dit nulle part la teneur de ce qu’il cherche à découvrir –un peu comme si vous réalisiez une recette de cuisine rien qu’avec les instructions, mais sans savoir si vous êtes en train de concocter un plat principal ou un dessert. L’auteur conclue par cet éditorial : la quête pour l’égalité des chances à l’école doit réviser l’idée de mérite : le modèle méritocratique repose sur l’idée que chacun ne devrait ses performances scolaires qu’à soi-même.  Ce modèle n’atteindra l’objectif d’égalité des chances que lorsque l’école mettra en œuvre, à grande échelle, des pédagogies visant activement à réduire les inégalités de départ.


Paru dans Le Monde, édition du 12 avril 2011

Pour la Commission européenne comme pour les pouvoirs publics français, l'orientation se définit comme "un ensemble de services visant à aider tous les citoyens, quel que soit leur âge, à prendre des décisions conscientes" en matière d'éducation, de formation et de profession. Mais dans l'orientation, il y a ceux qui s'orientent et ceux qui sont orientés.
Les premiers sont en bonne position : ils ont le choix, y compris celui de ne pas choisir tout de suite. Les seconds sont en mauvaise posture : plus leurs difficultés sont lourdes, plus on leur demande d'anticiper leur futur professionnel.(…) Les destins sociaux restent massivement conditionnés par les parcours scolaires initiaux. L'idéal d'une orientation heureuse – aide au choix, adapté à tous les publics et à tous les âges – se heurtent à de nombreux obstacles, complexes et solides.

Bonne soirée.

Louis

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