mardi 12 juillet 2011

Comment disposez-vous de votre temps ?

Comment les Canadiens gèrent-ils leurs temps ... ?

Selon une enquête de Statistiques Canada menée en 2010:

  • Le temps moyen de travail au quotidien dans un emploi rémunéré est de 8 heures et 12 minutes; 
  • Le temps moyen consacré à s'occuper des enfants est de 2 heures et 31 minutes, mais 4 heures et 52 minutes si l'on ajoute celui du ménage, des soins et des repas (en passant, c'est une moyenne de 6 heures et 33 minutes pour les femmes et 3 heures et 7 minutes pour les hommes ...);  
  • Les données indiquent une légère diminution du temps passé à regardé la télévision (2 heures et 52 minutes en moyenne par jour), mais une forte augmentation de celui passé aux réseaux sociaux, aux courriels et aux recherches d'information sur ordinateur (5 fois plus de temps qu'en 1998). Les Canadiens passent aussi deux fois plus de temps qu'en 1998 à s'adonner à des jeux vidéos au quotidien (2 heures et 20 minutes en moyenne par jour en 2010).
  • À part cela, bien les personnes interviewées passent moins de temps à socialiser en personne, que ce soit avec des amis ou des parents, au restaurant ou au téléphone, mais ce temps semblent redistribué sur les communications en ligne.
  • Au final, le Canadien adulte moyen dort 8 heures et 18 minutes (cela inclus bien sûr ceux qui n'ont pas le temps mentionné ci-dessus à propos des soins des enfants !!!).
Et la nouvelle génération là-dedans ? Bien, d'un point de vue loisirs, il est possible de constater une diminution importante depuis 1998 de la proportion de personnes disant "ne pas avoir le temps de s'amuser" (38% à 29%). Une autre raison attribuable, celle de Statistiques Canada, serait dû à l'augmentation du nombre de personne en situation de retraite du marché du travail.

Cette enquête de Statistiques Canada a été menée en 2010 auprès de 15 400 Canadiens âgés de 15 ans et plus.


Pour ma part, dans le cadre d'une recherche intitulée Famille, réseau persévérance au collégial, à laquelle j'ai participé sous la direction des professeurs Sylvain Bourdon de l'Université de Sherbrooke et de Johanne Charbonneau de l'INRS, nous avons rencontrés à trois reprises sur 18 mois suite à leur entrée aux études collégiales un nombre de 96 jeunes. Sur le plan de leurs activités sociales, soit la disposition de leur temps de vie, il leur était demandé ce qu'ils faisaient ensemble, avec les membres de leur réseau social.

  • Parler, discuter, s’inviter à des repas : 91%;
  • Cinéma, concert : 70%;
  • Soirées fêtes chez quelqu’un : 70%;
  • Cafés et restaurants : 70%;
  • Regarder la télévision : 65%;
  • Balades en ville, magasinage : 61%;
  • Études et travaux scolaires : 41%;
  • Travail : 16%.
Le rapport d'enquête de la phase 1 du programme de recherche Famille, réseau et persévérance au collégial a permis de dégager plusieurs informations sur la vie sociale des jeunes. Ainsi, selon Bourdon, Charbonneau, Cournoyer et Lapostolle (2007):

Mises ensemble, les relations amicales et amoureuses ainsi que les simples connaissances sont trois fois plus nombreuses au sein des réseaux que ne le sont les relations familiales, constitutées des parents, de la fratrie
et de la famille élargie.


Au fil des sessions, le réseau « actif » moyen, d’une trentaine de personnes, perd sept membres et en gagne huit.

Plus des deux-tiers de ces nouvelles rencontres se font au collège ou au travail. 

À l’entrée au cégep, des relations hors famille, 9 personnes sur 10 ont entre 15 et 24 ans. Les 2/3 de ces personnes sont de même sexe que l’élève. Les nouvelles rencontres font s’ouvrir les réseaux actifs des jeunes, qui incluent
une proportion de plus en plus grande de personnes de sexe et d’âge différents du leur.


Les jeunes considèrent comme intime la moitié des membres de leur famille proche (parents et fratrie) mais seulement une personne sur cinq en dehors de
leur famille.


Quand on leur demande d’identifier dans une liste d’activités celles qu’ils réalisent avec chacune de leurs relations intimes, c’est parler, discuter ou s’inviter à des repas, activité de pure sociabilité, qui arrive en tête de liste, car elle est faite avec plus de neuf relations sur dix, tant dans la famille qu’en dehors de celle-ci.

Alors qu’ils font des travaux scolaires ou qu’ils étudient avec plus de la moitié de leurs amis intimes, ces activités ne sont pas considérées par les jeunes comme des activités permettant de se rapprocher.

Ce sont plutôt les liens affectifs, le fait de pouvoir se confier ou le plaisir
d’être ensemble qui sont à la base de ces liens forts. Si les amis ou amis peuvent soutenir la réussite des études, ce n’est pas l’étude qui peut alimenter l’amitié.


Les jeunes femmes misent davantage que les jeunes hommes sur des activités de sociabilité fondées sur les relations interpersonnelles : discussions informelles, repas au restaurant, soirées chez des amies ou amis,
sortie au cinéma ou concert, balades en ville ou magasinage, sortie dans les bars et les discothèques comme les cafés. 


Les jeunes hommes tablent plutôt sur des activités de sociabilité centrées sur la tâche et le jeu : travail ensemble, jeu vidéo, informatique ou Internet.

Quel que soit leur sexe, les jeunes ont presque deux fois plus de femmes que d’hommes dans leur entourage intime à qui ils demanderaient conseil.

À l’intérieur de la famille, cette particularité se manifeste par la place très importante de la mère comme dispensatrice d’avis et de conseils estimés judicieux par les jeunes.
Bonne journée. 

Louis   



Bonne journée.

Louis

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