Pratiques
d’orientation et évaluation de potentiel …
Valérie Locas, c.o.[1]
L’objectif de cet essai
était de faire un portrait, le plus précis possible, de ces praticiens qui
œuvrent en évaluation de potentiel afin de faire la lumière sur leur pratique,
mais aussi sur les enjeux auxquels ils font face. Les conseillers rencontrés
ont permis de mettre en évidence des éléments importants sur cette pratique.
L’unanimité des réponses à l’égard du manque de formation concernant le volet
entrepreneurial est un facteur à considérer. Cependant, ce type de constat
permettra peut-être de mettre en place un programme d’étude pour les
conseillers d’orientation organisationnel. Cette recherche n’aurait pu être
effectuée sans l’apport important des conseillers et conseillères qui ont été
rencontrés. Cependant, l’évaluation de potentiel étant effectuée principalement
dans des firmes concurrentes, une des limites de cette recherche s’avère être
la confidentialité des informations reçues. Au fil du temps, les ressources
humaines se développent et la psychologie du travail prend tout son sens. Ceci
afin de maximiser le développement professionnel des ressources dans les
entreprises québécoises. Cette recherche aura permis de faire un constat sur
l’un des six champs de pratiques de la psychologie du travail dans lequel les
conseillers d’orientation sont des acteurs. En regard
du peu de littérature liant la pratique des conseillers et conseillères
d’orientation et la psychologie du travail, il s’avère pertinent de penser que
le présent essai permettra de mieux informer les futurs conseillers ou
conseillères désireux de faire carrière dans ce domaine. Aussi, les résultats
de cette recherche offriront une documentation sur le processus d’évaluation de
potentiel dans lequel le conseiller doit intervenir. En conclusion, les éléments
nommés permettront une meilleure visibilité et compréhension de ce domaine et
de cette pratique.
Faits
saillants de leurs conceptions en regard du contexte actuel
Transformation de
la dotation dans certains secteurs
Le départ massif de
la génération des baby-boomers a été confirmé par les conseillers interviewés
quant aux conséquences qu’il engendre sur le marché du travail ce qui corrobore
le constat de l’auteur Karpicek (2008). Selon lui, nous assistons depuis quelques années à un
vieillissement de la population : « le fait le plus inquiétant est le
dépassement, prévu en 2019, du nombre important de personnes de plus de 65 ans
par rapport à celui des moins de 19 ans » (p.12).
Ajouté à cette dimension, un autre aspect important a été
nommé comme un enjeu pour la sélection du personnel suite au contexte actuel de
pénurie de main-d’œuvre. En effet, selon les conseillers rencontrés, l’embauche
des candidats prend une autre forme en regard des enjeux actuels. Il s’avère
que pour certains secteurs, les entreprises n’ont plus autant le choix qu’avant
et se montre plus ouvert à développer les candidats au sein même de leur
organisation plutôt que d’attendre que ceux-ci possèdent tous les critères
nécessaires. Ainsi, la rencontre avec les conseillers a pu démontrer la
restriction de critères à laquelle sont confrontées les organisations face à
l’embauche de leurs ressources dû au manque de main-d’œuvre. L’initiative de
recherche sur les compétences (2008) allait dans ce sens en expliquant que; Le
vieillissement de la main-d’œuvre aura pour effet d’en accroître la rareté de
la main-d’œuvre dans certains domaines et ainsi modifier les critères de
sélection.
Contexte nécessitant de favoriser l’engagement
Dans cette même lignée, les conseillers ont apporté un point
important en lien avec les transformations actuelles du marché du travail.
Outre la pénurie de main-d’œuvre, les organisations sont maintenant confrontées
à un concept important; l’engagement. La génération précédente était plutôt
sédentaire en regard de leur emploi tandis que les nouvelles générations sont
plus flexibles quant à leur plate-forme professionnelle. Ainsi, les dirigeants
ont un enjeu important avec lequel ils doivent composer, celui de pouvoir
maintenir ou favoriser l’engagement de leur personnel dans l’optique qu’ils
perdurent dans l’organisation.
Cet aspect actuel dans la sélection a été mentionné au
préalable dans la problématique comme étant un enjeu important par l’auteur
Verquerre. Cet auteur illustrait la transformation actuelle des ressources
humaines en comparaison avec le XXe siècle. Avec le taylorisme au début du XXe
siècle, les travailleurs étaient considérés davantage comme un « sujet » qui effectue le
travail de manière répétitive. Aujourd’hui, le travailleur est davantage pris en
cause dans son processus intellectuel ou sa réaction affective souligne
Verquerre (2008). Les départements des ressources humaines sont confrontés à de
nouvelles pratiques dans l’optique de favoriser une rétention ou plutôt une
fidélisation du personnel. Ainsi, certains conseillers ont relevé un des
paramètres cruciaux avec lequel les entreprises doivent composer.
De plus, soulignons qu’un des conseillers en orientation
interrogé a mentionné que le concept de rétention n’était plus « à la
mode » faisant plutôt référence à une « cage dorée » alors qu’il
s’avère selon lui, plus actuel de parler d’engagement.
Intentions multiples pour l’utilisation de l’évaluation de
potentiel
En dehors des objectifs des organisations tels qu’une aide en
sélection ou une objectivité, certains des conseillers rencontrés ont mentionné
des besoins à fins internes importants. Les visées externes ont été élaborées
en première partie de cet essai tel que mentionne Petterson (2000) lorsqu’il
indique que « la mesure des différences individuelles permet d’avoir une
approche beaucoup plus rigoureuse en gestion des ressources humaines,
particulièrement en ce qui concerne l’évaluation des compétences et la
prédiction du rendement au travail » (p.298). Au début du XXe siècle, il
était beaucoup plus rare d’entendre parler d’évaluation de candidats alors
qu’aujourd’hui il est suggéré aux entreprises de procéder à une évaluation plus
approfondie de leur personnel.
Ce qui apparaît intéressant ce sont les autres demandes des
organisations, relevées par les experts du milieu, qui font référence à
d’autres utilisations de l’évaluation du potentiel. En effet, en dehors de la
sélection, cette pratique s’avère utile pour une connaissance plus arrondie du
candidat de ses forces et de ses pistes de développement. Ceci contribue à
aider le gestionnaire à l’intégration de son nouvel employé. En plus de
favoriser sa mobilisation à l’interne, le gestionnaire peut mieux cerner les
points de vigilances de ses ressources et s’assurer de leurs développements.
Toujours dans une optique de mieux connaître leurs candidats,
les gestionnaires font aussi appel à l’évaluation de potentiel dans le but de
faire une gestion des talents à l’interne. Selon certains conseillers
d’orientation interrogés, il est pertinent pour un gestionnaire de favoriser la
promotion ou l’attribution de poste de plus haut niveau à certains employés à
l’interne ce qui contribue à leur émancipation professionnelle au sein de
l’entreprise. De cette façon, ils conservent l’affiliation avec leur personnel
et mettent l’accent sur leurs employés clés. Ces différentes raisons sont en
lien avec ce qui a été nommé sur les raisons de l’utilisation d’évaluations de
potentiel soulevées par les organisations de la
SQPTO (2011, p.4).
Faits
saillants de leur pratique en évaluation de potentiel
Ce qu’est
l’évaluation de potentiel
Il a été déterminé que l’évaluation de potentiel devait aider
ou alimenter le professionnel sur son analyse de manière à approfondir la
dynamique de l’individu le plus près possible de la réalité. Ce qui a été
présenté comme étant une définition de l’évaluation de potentiel se rapproche
de l’explication donnée par les professionnels interrogés. Les conseillers ont
renchéri les définitions présentées ci-haut, mais somme toute ils ont su
parfaire les définitions déjà connues. Il est intéressant de regrouper les
différentes définitions pour faire un portrait global sur ce que les
conseillers interrogés ont pu ressortir comme étant une définition plus
holistique de l’évaluation de potentiel. Ils ont identifié l'évaluation de
potentiel comme un instrument pour mettre la bonne personne à la bonne place ou
encore une adéquation entre un candidat et un poste. De plus, ils ont suggéré
une analogie de l’évaluation de potentiel comme étant une photo temporelle d’un
candidat ainsi qu’une confirmation sur l’embauche de celui-ci. Somme toute, les
conseillers ont expliqué une façon plus « terrain » d’expliquer les
rouages de l’évaluation de potentiel ce qui donne une explication complète de
cette pratique.
Difficultés
relatives au milieu et à la profession
Dans
la section de la problématique, il n’a pas été question d’une recherche
effectuée sur les difficultés relevées par des conseillers d’orientation qui
œuvrent en évaluation de potentiel. Ainsi, il fut intéressant de porter un
regard sur les éléments énoncés par ceux-ci lors cette partie. En effet, des
réponses, dans l’ensemble, plutôt différentes ont été soulevées. En premier
lieu, certains s’entendaient pour mentionner que le milieu en soi était
stressant et qu’il y avait une pression de résultat. En outre, ils étaient
plusieurs à être d’accord pour dire que la méconnaissance des systèmes
organisationnels était une difficulté en soi ainsi que le caractère politique
de la profession.
Cependant,
plusieurs autres difficultés relevées ont été nommées tels que certaines des
lacunes en psychométrie qui consistaient un obstacle à la pratique. De plus, un
des conseillers a soulevé la difficulté du retour sur les tests à
l’organisation qui implique une partie de la profession qui s’avère
"challengeante". Puis d’autres ont nommé la limite de l’information
que procurent les outils, les impacts importants sur la carrière d’un individu
ainsi que l’entreprise ou l’approfondissement des propos de la personne
entrevue. Finalement, il a été relevé
par un conseiller que la crédibilité est encore à parfaire. Ainsi, il semble
pertinent de croire que plusieurs difficultés relatives à ce milieu sont à
considérer dépendamment du professionnel. Ces, rejoignent un autre point amené
par les conseillers, le métier n’est pas fait pour tous les types de personnes.
Un profil « type »
de conseiller d’orientation
Il
a été soulevé que le métier de conseiller d’orientation n’était pas pour tout
le monde. En effet, les conseillers interrogés ont mentionné le côté
organisationnel que comportait la profession qui engendre un type de relation
différente à la relation d'aide dans ces types de mandat. Selon eux, un profil
plus « entrepreneur » est susceptible de se plaire davantage dans ce
métier de même que des personnes privilégiant une relation de type
« rôle-conseil ».
Augmentation du nombre de
conseillers dans ce milieu
Aspect intéressant à noter,
il a été démontré lors de la section théorique qu’« il est bien connu que la
majorité des conseillers d’orientation œuvre dans le milieu scolaire,
employabilité, etc. (Site internet de l’OCCOQ).
Selon Froment (2010), de nombreuses sociétés emploient maintenant
des conseillers d’orientation dans le secteur organisationnel tel que chez;
« Bell Canada, Desjardins, Loto-Québec, Raymond Chabot Grant Thornton, Telus, CGI, Premier tech, Sun
Life du Canada, etc. » (Froment, 2010, p.1). (…)Une recherche effectuée en
2007 par le comité de pratique des conseillers d’orientation dans les organisations
a démontré que 41 % des conseillers d’orientation en milieu
organisationnel œuvrent dans ce milieu depuis moins de 5 ans et la moitié des
conseillers exerçant en milieu organisationnel sont à titre de consultant
externes. »
Ce qui a été appuyé par les
conseillers rencontrés. En effet, ceux-ci ont noté avoir de plus en plus de
conseillers dans la pratique et que le métier est en expansion par rapport aux
dernières années. En revanche, le peu de conseillers dans ce milieu
actuellement s’expliquerait par le profil spécifique du conseiller
d’orientation organisationnel, les perceptions des conseillers d'orientations
de la pratique ainsi que la promotion ou la connaissance de la profession ou du
milieu.
Psychologie, psychométrie et
counseling, triangle de connaissances les plus utilisées dans cette pratique
Les conseillers
d’orientation rencontrés ont noté les trois dimensions de leurs formations les
plus utiles qui sont; les cours de psychologie pour comprendre la dynamique
humaine, les cours de counseling ce qui renchérit leur rôle-conseil ainsi que
leur connaissance de la psychométrie. Somme toute,
il s’avère que le conseiller place l’humain au cœur de ses préoccupations ce
qui fait ajoute un paramètre au travail du conseiller. Celui-ci étant un acteur
pertinent pour s’assurer qu’une personne fait un choix de carrière bien
réfléchi en regard de son environnement, de ses intérêts et de sa personnalité.
C’est avec tout ce bagage que le conseiller d’orientation organisationnel
procède à l’évaluation d’un candidat ce qui bonifie son travail. Son analyse
est teintée de sa formation à percevoir l’individu en regard d’un choix de
carrière et lui amène une autre dimension. Les conseillers d’orientation sont des spécialistes
dans l’évaluation du fonctionnement psychologique de la dynamique
individu-travail ceci s’avère bénéfique pour une organisation. « La
ressource humaine s’humanise (...) Nous sommes les spécialistes pour attirer,
fidéliser, mobiliser et développer les individus en entreprises » (Proulx
et Bussières, 2009, p.15).
Le processus et ses
étapes
Cette partie était
particulièrement importante. Les conseillers ont précisé les différentes tâches
ou interventions auxquelles ils prenaient part lors du processus de
l’évaluation de potentiel. Les informations obtenues ont été comparées au cadre
théorique proposé dans la section deux;
les étapes du modèle de Laberon (2011);
En
premier lieu, les conseillers ont entamé l’explication de leur processus en
faisant référence à l’étape de l’analyse de besoin qui suggère de prendre la
réalité du poste, de l’entreprise et des compétences recherchées afin de bien
faire le portrait de ce qu’ils recherchent et ce qui est à considérer lors de
l’évaluation. En comparant au modèle de Laberon (2011), il est perceptible de
constater un lien pertinent avec la première étape du modèle; l’analyse et la
phase de l’analyse de la demande du besoin qui consiste à; Selon les auteurs Laberon et
Bernaud (2011), l’analyse du besoin est en fait le questionnement du recruteur
en lien avec l’objectif de recruter. C’est le recruteur ou le consultant qui
fait le pont entre le besoin et la demande (Laberon et Bernaud, 2011). Cette étape nommée par les conseillers
d’orientation fait aussi référence à la phase du choix des prédicateurs (profil
du candidat idéal) qui vise à créer un profil du candidat désiré. Il s’agit
donc de « traduire » ce que l’emploi exige en terme de
qualifications, caractéristiques personnelles et sociales (Peretti, 2009).
Ainsi, cette étape nommée par les conseillers fait référence à cette première
étape ainsi que les deux phases élaborées au préalable.
Par la suite, les
conseillers ont fait référence au choix des outils qui comprend l’élaboration
de la batterie de test qui sera utilisé pour l’évaluation, et ce, en fonction
du poste et de la demande de l’entreprise. Cette partie, qui vise à définir le
protocole, s’arrime à la phase de la stratégie d’une manière implicite puisque
pour certains cas cette étape n’est pas complétée par l’évaluateur externe ou
le professionnel concerne davantage l’entreprise dans le cadre du recrutement
avec son département des ressources humaines. Cependant, alors que l’entreprise
élabore sa stratégie pour trouver des candidats, le professionnel élabore la
sienne de son côté pour effectuer son travail. De cette façon, d’un point de
vue plus macro du modèle, il est possible d’établir un lien entre la stratégie
utilisée par les conseillers d’orientation pour leur protocole d'évaluation et
celle que l’entreprise fait de son côté. Pour adapter le modèle à la pratique
des conseillers le plus réaliste possible, l’étape du choix des outils serait
donc l’étape de la stratégie dans le cas de pratique par des conseillers
d’orientation.
Puis, il est question, selon
les conseillers d’orientation interrogés, de la passation des tests ainsi que
la réalisation d’une entrevue, qui rappelons-le, se fait d’une manière
chronologique différente selon les consultants. Cette partie du processus fait
référence à l’étape de l’évaluation du modèle de Laberon (2011) et plus
précisément à la phase de l’examen approfondi. Cette étape nommée par les
auteurs du modèle conceptuel était plutôt épurée puisque les personnes
effectuant un processus de sélection ont rarement les qualifications pour
effectuer cette étape eux-mêmes. Ce qui s’avère intéressant pour cette partie
de la sélection, c’est que les conseillers d’orientation sont habiletés à
effectuer cette étape sans problème puisqu’ils possèdent une formation en
psychométrie.
Ensuite, les données sont
mises ensemble et il y a un agencement des données de fait. Cet agencement se
produit par une analyse, mais aussi par une mise par écrit du constat établi
par le professionnel dans son analyse.
C’est à cette étape du processus que le professionnel doit se prononcer ou
avoir un jugement professionnel à apporter sur la candidature du candidat. Il
fait l’état des forces et faiblesses du candidat en lien avec le poste à
combler. Un des conseillers interrogés expliquait « on fait une
recommandation par rapport au poste » C.O.5. Ils doivent donc se prononcer
sur l’évaluation du candidat. Dans le cas de plusieurs candidatures, il y a un
choix des meilleures candidatures qui est effectué par le professionnel. Cette
sélection n’est pas finale puisqu’il revient à l’entreprise de faire le choix
de l’embauche ou non du candidat. Cette étape constitue l’étape de la sélection
puisqu’elle implique un regard critique et un positionnement face à l’adéquation du poste et du candidat. Cette
prise de position n’implique pas
toujours un choix arrêté dépendant des conseillers, mais elle réfère tout de
même à une compétence soulevée de l’Ordre des conseillers en orientation qui
explique que « le jugement professionnel implique une prise de décision
fondée sur la collecte d’informations à l’aide de différents moyens, une
justification du choix des moyens utilisés en lien avec les visées ou
intentions » (OCCOQ, 2010, p.5). Une explication des résultats est
divulguée au client lors de l’étape du retour sur les tests à l’entreprise
expliqués par les conseillers. C’est à ce moment que le professionnel doit
donner les résultats verbalement sur les forces et les zones de vigilances du
candidat.
Finalement, il parait
important de mentionner la dernière étape du processus qui a été relevée par
certains conseillers et qui fait référence au retour au candidat sur les
résultats de son évaluation. Cette étape qui n’est pas faite par tous les
conseillers rencontrés, s’avère tout de même une partie intégrante des
interventions produites lors d’évaluation de potentiel. Cette étape peut faire
référence à la concrétisation puisqu’elle implique une façon de boucler la boucle avec le candidat
évalué. Les phases élaborées du modèle de Laberon (2011) font davantage
référence à des pratiques faites par l’organisation. Toutefois, cette
intervention du conseiller fait référence au fait de parfaire l’évaluation avec
le candidat, et ce, peu importe la décision d’embauche de l’entreprise. Ainsi,
les conseillers d’orientation exerçant cette étape dans leur pratique agissent
dans l’optique de pouvoir accompagner le candidat lors d'une entrevue de
restitution.
Finalement, pour faire une
synthèse d’un modèle ajusté basé sur le modèle de Laberon (2011) pour la
pratique des conseillers d’orientation, ce processus pourrait être adapté comme
ceci;
Tableau 14
Modèle de la procédure de recrutement adapté à la
pratique des conseillers d’orientation
Faits
saillants des pistes de développement professionnel
Contexte favorisant
la profession
Il va sans dire que
le contexte de pénurie de main-d’œuvre est un facteur favorisant l’essor qu’ont
mentionné les conseillers au cours des entretiens. Pour reprendre ce qui a été
mis de l’avant dans la problématique; « Les conseillers d’orientation sont des acteurs
pertinents pour travailler avec l’individu dans son milieu de travail et
favoriser une adéquation pertinente entre l’individu et un emploi ou un poste.
Celui-ci intervient sur l’identité personnelle, mais aussi professionnelle afin
de favoriser des stratégies d’adaptation actives. Selon le Guide d’évaluation
en orientation (OCCOQ, 2010 les conseillers d’orientation sont des agents très
bien placés pour faire des évaluations d’un individu face à un
perfectionnement, une situation problématique ou autre. »
Ainsi, lorsque les conseillers d’orientation rencontrés ont
soulevés le fait que le métier est en demande. Il s’avère tout à fait pertinent
de faire des liens avec le contexte actuel qui dénote une situation favorable à
la mise en évidence des compétences des conseillers d’orientation dans les
organisations. De plus, les conseillers d’orientation assurent une visibilité
de plus en plus pertinente quoiqu’encore trop faible, mais qui prend de
l’ampleur au fil du temps.
Aspect de la formation manquante
Presque tous
les conseillers rencontrés se sont entendus pour dire que le volet
entrepreneurial est un aspect qui manque à la formation des C.O. dans les
organisations. La compréhension active de la dynamique d’une entreprise est un
aspect qui bonifierait les compétences pour le conseiller désireux de
travailler dans ce milieu.
[1] Locas, Valérie (2012). La pratique des conseillers et conseillères en orientation œuvrant dans
des mandats d’évaluation de potentiel. Rapport d’activité dirigée présenté
à la faculté d’éducation en vue de l’obtention de la maîtrise en orientation
profil : carriérologie. Document disponible en ligne : http://orientationpourtous.blogspot.ca/2012/07/essai-en-ligne-les-pratiques.html
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