lundi 11 mars 2013

TAG, TOC et capacité de contrôle de l’attention

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Compte rendu paru dans la chronique sur la recherche en orientation professionnelle Les trouvailles de Louis Cournoyer de l'édition de Août 2012 du magazine L'Orientation, le magazine de l'Ordre des conseillers et des conseillères d'orientation du Québec.
TAG, TOC et capacité de contrôle de l’attention
Armstrong, T., Zald, D. et Olatunji, O. (2011).  Attentional control in OCD and GAD: Specificity and associations with core cognitive symptoms. Behaviour Research and Therapy 49, 756-762
Un déficit sur le plan du contrôle de l’attention s’associe à des difficultés sur le plan de la concentration, de la vigilance, de l’application ou encore de la capacité de réflexion sur un objet donné, à un temps donné. Ainsi, plus le contrôle de l’attention est grand, plus l’individu peut vaquer à des activités faisant appel à la mémoire et la vitesse de traitement d’informations. Considérant le rôle du traitement de l’information dans la société actuelle, un tel déficit du contrôle de l’attention peut non seulement contraindre la personne sur le plan des études ou de l’emploi, mais également générer des conséquences importantes sur le plan des relations interpersonnelles, de l’estime de soi, du sentiment d’efficacité personnel. Les personnes aux prises avec un trouble obsessif-compulsif (TOC) ou un trouble d’anxiété généralisée (TAG) voient leur capacités attentionnelles envahis par des pensées obsessionnelles, sinon des préoccupations et des inquiétudes récurrentes et persistantes.  Une recherche menée par trois chercheurs américains, Armstrong, Zald et Olatunji (2011), a permis d’approfondir l’examen de relations possibles entre les processus cognitifs négatifs et excessifs des personnes aux prises avec un TOC ou un TAG et leur capacité de contrôle de l’attention. La recension menée par les auteurs au niveau des écrits disponibles sur le sujet a permis de relever l’existence de différentes méthodes et stratégies d’intervention pour ces personnes, soit des  tâches visuo-spatiales répétitives, des exercices de pleine conscience, ainsi que différentes activités de restructuration cognitive. Dans le cadre de la recherche de Armstrong, Zald et Olatunji (2011), un nombre de 88 adultes (TOC = 30 ; TAG = 29 ; groupe contrôle = 29) aux caractéristiques ethniques, scolaires et d’âge semblables ont réalisé un entretien semi-structuré  cliniques utilisées pour le diagnostic de  troubles mentaux tels que définies dans le DSM-IV. Les résultats démontrent que les obsessions et les préoccupations constantes chez les personnes aux prises avec un TOC ou un TAG les amènent à maintenir un tel état d’appréhension que cela en vient à obstruer par des charges importantes et constantes de stress la capacité d’opération fonctionnelle et efficace de la mémoire. Également, les auteurs notent que ces deux groupes peuvent avoir plus tendance que la population générale à surestimer les risques d’agressions sur le plan psychologiques par des personnes ou des situations fondées sur des croyances et des stratégies d’adaptation ancrées à cet effet. De plus, le niveau élevé de tourments observés chez ces deux groupes peut, selon les auteurs, être la conséquence de l’existence préalable d’un trouble de dépression. En terminant, les auteurs spécifient que la manifestation d’un déficit du contrôle de l’attention n’est pas directement liée à celle d’un TOC ou d’un TAG, mais qu’elle se retrouve habituellement présente à titre de symptôme de l’un ou de l’autre de ces troubles.

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