UN NOUVEAU DÉPART
Marie-Ève
Racine, étudiante à la maîtrise en carriérologie
(UQÀM)
Objectif général :
Apporter de l’aide et du soutien immédiat à un client en état de crise suite à
de l’abus verbal.
Objectifs spécifiques :
û Retrouver
un état d’équilibre émotionnel de niveau égal ou supérieur qui existait avant
la crise
û Filtrer
l’information qui rend l’individu en état de déséquilibre
En orientation, l’intervention en cas de crise peut être utilisée dans
différentes situations. Il nous arrive souvent de rencontrer des clients qui
vivent de l’abus verbal au travail. Ces personnes ne différencient plus les
commentaires qui sont nuisibles à leur bien-être et ne savent pas comment ne
pas se faire influencer ou affecter par ces commentaires nuisibles d’un patron
ou d’un collègue contrôlant et dégradant. Dans le livre Intervention en
situation de crise de Donna C. Aguilera, on parle de perception d’un événement.
« Si l’individu dispose de
compétences lui permettant de résoudre les problèmes, il saura utiliser cette
réduction du champ de perception pour se concentrer sur le problème
présent ».[1]
Cette activité permettra à l’individu de filtrer l’information nuisible en cas
de violence verbale. Elle peut être utilisée avec une clientèle adulte ou
adolescente.
Étant donné que l’intervention en situation de crise est une approche de
courte durée, le conseiller n’a pas le temps d’aller explorer le passé de la
personne, il s’attaquera uniquement au présent. Cet exercice permet également
de régler le problème dans l’immédiat. Si le client met en pratique cet
exercice, il aura donc les compétences afin de ne pas se faire affecter par la
violence verbale de son patron ou d’un collègue et ainsi régler une crise. Sa
perception sera modifiée avec l’exercice. Cet exercice s’adresse donc à une
clientèle qui vit de l’abus verbal au travail et qui est incapable de filtrer
cette information nuisible à leur bien-être.
La première étape de l’exercice que le conseiller doit faire serait de
prendre un verre transparent. Il explique au client qu’il y a des gens que nous
rencontrons qui sont sain d’esprit et en équilibre mental. Ces personnes
peuvent nous faire des remarques positives à notre sujet et nous apportent du
support et nous permettre de retenir des choses positives sur nous. En même
temps, le conseiller verse de l’eau dans le verre et explique au client que
cette eau propre reflète ces types de personne. Lorsque nous rencontrons des
gens qui ne sont pas en équilibre mental et qui sont des gens frustrés et
colériques, ils peuvent nous faire des commentaires négatifs sur nous. En même
temps, le conseiller rajoute des saletés dans le verre d’eau. Le conseiller
demande ensuite au client de boire cette eau sale. Le client va probablement
répondre qu’il ne veut pas boire cette eau parce qu’elle est sale. Le
conseiller explique au client que pourtant il ne veut pas boire cette eau, mais
qu’il avale toutes les saletés que son patron ou collègue lui donne. Alors le
conseiller place un filtre à café sur un nouveau verre et verse l’eau sale dans
le nouveau verre avec le filtre. Le conseiller explique qu’il faut filtrer
l’information afin d’enlever les saletés que l’on reçoit. On doit prendre les
commentaires positifs que l’on reçoit des autres et l'on filtre les
commentaires négatifs que l’on reçoit des autres puisqu’il ne nous concerne
pas.
Le retour sur l’exercice est très important. Le conseiller peut avoir
une discussion avec le client afin d’avoir ses impressions sur l’exercice. Le
conseiller doit aider le client à lui faire voir que son patron ou collègue est
comme le verre d’eau sale et qu’il doit filtrer les commentaires négatifs que
sont patron ou collègue lui fait. S’il buvait l’eau sale, il risquerait d’avoir
mal au ventre. Les paroles violentes d’un patron ou collègue peuvent aussi
donner des maux de ventre. On pourrait faire un lien avec le client s’il a des
maux de ventre depuis quelque temps. On lui mentionne également qu’il doit
filtrer les commentaires négatifs qu’il puisse recevoir dans le futur dans son
entourage ou avec des futurs patrons ou collègue.
On doit faire attention à l’état de la personne. Si la
clientèle est en dépression avancée, il se peut qu’elle ne soit pas en mesure
de bien comprendre ou utiliser l’exercice. Son estime serait peut-être trop
affaiblie pour bien maîtriser l’exercice. Elle aurait peut-être de la
difficulté à détecter les gens nuisibles autour d’elle et croire réellement
qu’elle ne vaut rien. À ce moment, on doit la référer à un psychologue.
Beaulieu, D. (2002). Techniques d’impact en
psychothérapie, relation d’aide et santé mentale. Québec : Éditions
Académie Impact.
Aguilera,
D. (1995). Intervention en situation de crise. Théorie et méthodologie.
Paris : ERPI.
[1] Aguilera,
Donna C., Intervention en situation de crise, Édition du renouveau
pédagogique,1995, page 72
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