dimanche 15 avril 2012

De la lecture à la pratique ... Application de l'hypnose thérapeutique en counseling de carrière

Bonjour,

Vous trouverez ci-joint l'oeuvre d'une finissante de la maîtrise en carriérologie portant sur la recension d'un ouvrage portant sur les techniques d'intervention en hypnose thérapeutique avec application pratique en contexte de counseling de carrière. Plus particulèrement, il est question de recenser l'ouvrage en faisant ressortir les concepts et les notions d'intervention importantes et de voir ensuite en quoi cela peut s'appliquer concrètement au counseling de carrière. La recension peut être consulté sur le site http://www.orientaction.ca/images/stories/lecture/tougas_ouellette_hypnose_therapeutique.pdf


1.    Des techniques pour aider son client en thérapie ou en counseling.




Cet ouvrage aborde différentes techniques pour un professionnel en relation d’aide. Ces techniques sont associées à des exemples qui nous permettent de bien se les représenter. Que le client ressente une douleur, ait une phobie, une mauvaise habitude ou ait vécu un traumatisme, les différentes techniques décrites dans le livre seront vos meilleures alliées pour aider votre client. En lisant cet ouvrage, Erickson nous montre à accepter la réalité de notre client et à savoir comment utiliser le point de vue de celui-ci. Il nous apprendra à communiquer des idées et des compréhensions à notre client afin que celui-ci puisse utiliser ses propres compétences. De plus, ce qu’Erickson mentionne dans cet ouvrage fera en sorte que les thérapeutes soient en mesure d’utiliser les apprentissages, les souvenirs et les expériences des clients. L’ouvrage dont je parle s’intitule L’hypnose thérapeutique. Ce livre concerne différentes conférences données par Milton H. Erickson et la cinquième édition a été publiée en 2010. De plus, c’est l’adaptation française de l’ouvrage Healing in hypnosis publié en 1983. Ainsi, Erickson utilise l’hypnose en thérapie et cela est souvent fait d’une façon indirecte. À travers ses quatre conférences, il nous raconte l’histoire de différents patients et il montre comment fonctionne l’hypnose à l’aide de sujets sur la scène. Erickson mentionne également qu’il faut accéder à l’inconscient pour permettre un changement ou une prise de conscience. Ainsi, tout au long de l’ouvrage, Erickson utilise l’hypnose pour accéder à l’inconscient. « L’hypnose se différencie des autres états modifiés de conscience par la dissociation entre le conscient et l’inconscient. Cette dissociation permet à l’inconscient de se libérer des entraves et blocages du conscient. » (L’hypnose Ericksonienne, s.d., 3e sect.)





2.    Qui est Milton H. Erickson ?




Au tout début de l’ouvrage, Jacques-Antoine Malarewicz présente sommairement la composition du livre et se permet l’« esquisse d’une biographie » (2010, p.9) sur Milton H. Erickson. Il mentionne qu’Erickson est né en 1901 aux États-Unis et est décédé en 1980. Il rapporte qu’Erickson a exercé les professions de médecin, psychiatre, directeur de la recherche psychiatrique et psychothérapeute. Il soutient également qu’Erickson se rend compte assez rapidement qu’il souhaite voir des patients en privée, chez lui. Celui-ci fonde une famille : trois enfants avec sa première femme et cinq autres avec sa deuxième femme.  Malarewicz explique que c’est dans le cadre de la psychothérapie qu’Erickson a utilisé l’hypnose thérapeutique avec ses patients. Il l’a utilisée pour la première fois sur lui-même, vers l’âge de 17 ans, lorsqu’il a été atteint de poliomyélite. Toutefois, la première fois qu’il entend parler du terme hypnose sera à l’université. Malarewicz indique qu’Erickson, vers la mi-temps de sa vie, est affecté une deuxième fois par la poliomyélite. Ce deuxième épisode sera plus hypothéquant que le premier. Il devra utiliser la chaise roulante et il souffrira de douleurs chroniques. Il est également noté qu’Erickson se fait de plus en plus connaître et il a souvent des demandes de formation. Les personnes qui ont reçu la formation vers le début des années soixante-dix, seront ceux qui propageront le plus les notions apprises d’Erickson sur l’hypnose. Selon Jeffrey Zeig, docteur en psychologie, il décrit Erickson comme « la personnalité la plus marquante dans le domaine de l’hypnothérapie et de la psychothérapie brève stratégique. » (Aller mieux, s.d., 1er par.)





3.    Compte-rendu commenté de l’ouvrage d’Erickson




L’ouvrage L’hypnose thérapeutique est divisé en quatre parties. Chacune d’elle fait référence à une conférence donnée par Milton H. Erickson. Lors de ces conférences, elles avaient été enregistrées. Ainsi, « le texte des conférences et des séminaires d’Erickson est directement issu d’une transcription faite à partir d’enregistrements. » (2010, p.13) C’est donc grâce à Jacques-Antoine Malarewicz que nous pouvons être des témoins du travail d’Erickson. Il nous permet d’assister aux conférences tout en étant assis confortablement dans notre salon.





Première conférence



La première conférence se déroule à San Francisco en 1961 et elle s’intitule comme suit : « L’utilisation des processus inconscients dans l’hypnose. » (2010, p.15) Selon Erickson, l’hypnose sert en gros à communiquer des idées et des compréhensions au client par le biais de l’inconscient. Il mentionne qu’il est plus facile d’entrer par l’inconscient, car le conscient a plusieurs mécanismes de défense, ce qui rend difficile les changements. Il dit chercher les compétences d’une personne pour que celle-ci puisse les utiliser. Erickson soutient que l’inconscient est un « vaste réservoir d’apprentissage ». (2010, p.21) Il dit qu’en tout premier lieu, l’être humain fait ses apprentissages à un niveau conscient. Ces apprentissages sont ensuite automatisés. Il donne l’exemple d’une personne qui conduit sa voiture, parle avec une amie et se rend au bon garage sans s’en être rendu compte. Le conscient était concentré sur la conversation et l’inconscient sur le chemin à prendre pour se rendre au garage. Ainsi, Erickson souhaite utiliser l’hypnose pour accéder aux différents apprentissages d’une personne. Erickson explique qu’avant de pouvoir démontrer l’hypnose par l’inconscient à son public, il cherche dans l’auditoire une personne qui semble disponible à répondre à ce genre de processus thérapeutique. Une personne disponible est, selon lui, une personne qui est absorbée par son discours et qui lui porte une attention très grande. Ainsi, après avoir repéré une personne dans l’auditoire, Erickson nous démontre comment amener cette personne en transe. Il utilise la technique qui consiste à focaliser l’attention du sujet. Tout au long de la conférence, il explique les différentes étapes d’une transe à l’aide de son sujet qui est sur la scène avec lui et la distinction entre la vraie transe et la fausse transe. Pour la distinction, il dit que cela est possible par des indices tactiles lorsque la personne est en catalepsie (le fait de conserver une position figée). Pendant qu’une personne en transe est capable de garder continuellement la même position, la personne qui est en fausse transe ne sera pas capable de garder cette position éternellement. Pour ce qui est des différentes étapes, il mentionne la focalisation de l’attention, la fermeture des yeux au tout début, le réveil de la transe, le fait de retomber dans une transe et la catalepsie qui signifie que la transe perdure.      

Un exemple amené par Erickson, que je trouve fort intéressant, concerne un jeune enfant et sa mère. L’enfant, qui souhaite un jouet situé non loin de la mère et de l’enfant, fait des allers-retours entre sa mère assise à un banc et le comptoir de jouets. Sa mère lui demande de rester calme, mais l’enfant continue de sauter et de faire des allers-retours entre sa mère et le comptoir de jouets. Après un certain temps, la mère qui est embêtée par le comportement de sa fille se dit qu’elle va se lever et la faire bouger. La jeune fille a pris la main de sa mère et a marché en direction du comptoir de jouets. La jeune fille a terminé sa marche tout près du comptoir. Le regard de la mère s’est dirigé vers le comptoir de jouets et elle a acheté un jouet en espérant que celui-ci permettrait à sa fille d’être sage. Voici donc un bel exemple d’hypnose selon Erickson. L’inconscient de la mère avait bel et bien compris ce que souhaitait la jeune fille! Selon moi, l’inconscient est une partie de nous que l’on ne peut pas rejeter. Il gagne à être connu et exploré. Il contient toutes les informations nécessaires pour se comprendre et mettre des mots sur des comportements ou des attitudes ancrés profondément en nous. Je crois que nous avons intérêt à s’attarder à cette partie de nous qui nous est habituellement inconnue.





Deuxième conférence



La deuxième conférence s’est déroulée à Los Angeles en 1962. Elle portait sur ce thème : « La modification par l’hypnose de l’orientation à la réalité : son utilisation thérapeutique. » (2010, p.47) À cette conférence, Erickson souhaite nous démontrer, par différentes histoires, qu’il est important d’accepter la réalité du sujet et d’utiliser son point de vue pour être en mesure d’obtenir un certain changement dans le comportement d’une personne. Par exemple, il mentionne l’approche des problèmes dentaires. Il raconte l’histoire d’un garçon de six ans qui suce son pouce continuellement. Les parents ont essayé de lui faire peur en lui parlant des maladies qu’il pourrait contracter. Rien à faire. Erickson mentionne qu’il a agit différemment. Il a autorisé le jeune garçon à sucer son pouce, car ce pouce lui appartenait et que personne ne pourrait lui ordonner d’arrêter ce geste. Toutefois, Erickson a dit au garçon que lui seul, Jimmy, peut donner des ordres à son pouce et à sa bouche. De plus, Erickson lui mentionne qu’il trouve cela très injuste pour le pouce droit, car il suce seulement son pouce gauche. Son pouce droit a autant le droit d’être sucé que son pouce gauche. Le jeune garçon a donc commencé à délaissé un peu son pouce gauche pour sucer son pouce droit. Donc, Erickson soutient que Jimmy suce son pouce gauche seulement 50% du temps. Plus tard, il fait le même processus pour les autres doigts. C’est le principe qu’il appelle « quand vous commencez à diviser, vous commencez à conquérir. » (2010, p.64) Ensuite, il a abordé l’idée avec Jimmy qu’il allait avoir sept ans bientôt et qu’à sept ans, nous sommes de grands garçons et que les grands garçons ne sucent plus leur pouce. Erickson démontre donc l’importance d’accepter la réalité d’une personne. De par les traumatismes et les phobies, il est encore important, selon Erickson, de connaître la réalité du patient. Pour défaire les phobies, Erickson mentionne le fait qu’il essaie peu à peu de les défaire. Il explique l’histoire d’un enfant qui a peur des chiens et surtout d’un « grand et gros chien marron. » (2010, p.67) Selon Erickson, peu à peu, plus le client fait des distinctions et précise son expérience, la phobie se transformera en petite frayeur. Erickson mentionne qu’il peut également utiliser l’amnésie chez le patient s’il juge cela approprié. Ainsi, à la fin de la séance, il reviendra sur le sujet anodin du début de la rencontre, car ceci n’avait aucun lien avec le sujet de la séance. Le patient sortira de la rencontre en réfléchissant sur le sujet anodin du début et de la fin de la rencontre, mais ne pensera pas au sujet fondamental qui s’est déroulé tout au long de la séance. Une autre technique décrite par Erickson sur la modification de l’orientation de la réalité, consiste à associer le plaisir et la douleur. Il mentionne que si un patient a peur d’aller chez le dentiste, il faut écouter celui-ci décrire ses expériences passées et la douleur ressentie. Par la suite, il demande au patient de parler d’une expérience heureuse. Vers la fin, il propose au patient qu’une fois assis sur la chaise du dentiste, qu’il pense à cette expérience heureuse. Finalement, Erickson dit utiliser le double lien lorsqu’il pose des questions aux clients. Le double lien est une question de choix dirigée. Par exemple, il demande à une personne de choisir entre une semaine ou deux semaines le fait d’arrêter une habitude quelconque. Il ne demande pas si la personne veut arrêter ou pas, il dirige la question sur le temps. Donc, cela sous-entend que la personne arrêtera. À mon avis, le fait de modifier l’orientation de la réalité d’un client lui permettra d’affronter d’une meilleure façon la vie et ses obstacles. Avoir une phobie est handicapant. La personne se retient de faire certaines choses, car elle a une peur irrationnelle. En modifiant l’orientation de la réalité de cette personne, elle sera sans doute délivrée et libre de faire ce qu’il lui plait. Je crois que cette méthode est utile à plusieurs niveaux et pour tout le monde, peu importe la difficulté ressentie.





Troisième conférence



La troisième conférence s’est déroulée à Seattle en 1965. Le sujet principal de la conférence portait sur les techniques d’induction hypnotique. Mais qu’est-ce qu’une induction hypnotique? Selon Erickson, c’est le fait de permettre à une personne une « focalisation interne ». (2010, p.104) Il mentionne que l’hypnose est réalisée à l’intérieur même de la personne lorsqu’elle prête attention à ce que l’autre lui dit et qu’elle est ouverte à ce qu’elle entend. De cette façon, ses mécanismes de défense tombent et la personne est réceptive à ce qu’elle entend. Pour ma part, je crois que toutes personnes prêtes à entendre ce que l’autre a à dire peut ne pas avoir recours à de l’induction hypnotique pour changer son comportement. Il suffit seulement que la personne soit consciente de son comportement pour que la suggestion d’un ami ou d’un parent soit motivateur de changement. À mon avis, le fait de reconnaître sa problématique est le plus grand pas à faire avant sa résolution. Voici les différentes techniques abordées par Erickson devant son auditoire : la technique de relaxation par fixation oculaire, la technique permissive, l’utilisation de la résistance, la participation au comportement du patient, le double lien, le fait de parler avec bon sens, la négation associant la transe, la technique d’entrer dans le cadre de référence du client,  l’utilisation de la perversité de la nature humaine, la distraction et la confusion, le choc et la surprise et la création des espoirs de guérison. La fixation oculaire est le fait de rester immobile et de fixer un objet face à soi. Pour la technique permissive, il faut s’assurer de la coopération du client. Il ne faut pas tomber dans l’autoritarisme, car le client ne collaborera pas. Donc, on lui demande quelque chose au lieu de le lui imposer. Pour l’utilisation de la résistance, Erickson mentionne que le client résiste soit parce qu’il a peur ou soit parce qu’il entre dans une lutte avec le thérapeute. Si c’est la lutte, le thérapeute ne doit pas entrer dans le jeu, mais bien comprendre que cela cache autre chose. Il dit d’utiliser la résistance en la contournant et non en la prenant de front. Participer au comportement, pour Erickson, permet d’obtenir l’attention du client. Pour ce qui est du double lien, il s’agit, toujours selon Erickson, de donner deux choix dirigés à une personne. Un choix d’une semaine ou de deux semaines par exemple, au lieu de proposer entre souhaites-tu ou non arrêter de fumer. Ainsi, cela sous-entend que la personne arrêtera de fumer. De plus, en reprenant l’exemple d’Erickson, le fait de parler avec bon sens à son enfant qui venait d’entrer fortement une dent dans sa mâchoire est de lui dire que cela fait très mal et que c’est extrêmement douloureux. Il dit de ne pas commencer à dire à l’enfant que le mal est déjà parti et que ce n’est pas douloureux, car cela n’est pas le cas. Pour la technique de la négation associant la transe, Erickson l’utilise lorsque la personne n’est pas chaude à l’idée d’être en transe. Il dit au client qu’il ne sera pas en transe en allant s’asseoir confortablement sur la chaise. Il mélange la négation avec un élément positif pour préparer le client à une éventuelle transe que le client ne se rendra pas compte. Pour ce qui est d’entrer dans le cadre de référence du client est, selon Erickson, d’écouter le client et de recevoir sa situation afin que celui-ci se sente compris et écouté. Quant à la perversité humaine, cela est, pour prendre l’exemple d’Erickson, le fait de ne pas aller à la toilette lorsque l’on a envie et d’attendre d’être rendu à la maison, quand la personne aurait pu y aller après le visionnement du film au cinéma. Toutefois, sur le chemin du retour, la personne est prise dans la circulation et son envie augmente de plus en plus. Une fois devant la maison, la personne cherche ses clefs! Pour ce qui est de la distraction et de la confusion, cette technique permet à Erickson d’amener le patient en transe, même si celle-ci ne le voulait pas. Pour le choc et la surprise, ceci est utilisé, selon Erickson, pour permettre un changement dans les croyances d’une personne. Finalement, l’espoir de la guérison est utilisé par Erickson en tant que motivateur et positivisme. Toutes ces techniques sont expliquées par Erickson et imagées par différents cas qu’il a eus tout au long de sa carrière de thérapeute. Selon moi, certaines techniques se retrouvent dans d’autres approches en psychologie. Par exemple, Erickson mentionne qu’« on devrait vraiment demander au patient sa coopération pour atteindre un objectif commun. » (2010, p.105) À mon avis, c’est une étape à ne pas négliger si nous souhaitons faire cheminer notre prochain. Toutefois, « la technique de relaxation par fixation oculaire » (2010, p.104) m’apparait utilisée par peu d’approche. À mon avis, une technique de relaxation ne permettra pas nécessairement un changement de comportement chez une personne si elle n’est pas prête à la modification. La relaxation sera sûrement bénéfique si la personne est ouverte et se laisse guider. 





Quatrième conférence



La quatrième conférence est la suite de la troisième qui a été donnée à Seattle. Cette conférence a abordé le thème « […] de l’hypnose dans le contrôle de la douleur » (2010, p.149). Erickson reprend donc différentes techniques qu’il a mentionnées lors de la troisième conférence pour démontrer comment il est possible pour une personne de contrôler sa douleur. Par exemple, il explique que la désorientation et la confusion permet de « changer subjectivement l’emplacement de la douleur » (2010, p.166). À force de mélanger la personne sur la provenance de sa douleur, il en viendra à croire qu’elle se situe à un autre endroit sur son corps. Cette technique est utile, selon lui, car « le patient manifeste peu de résistance à accepter des suggestions dans une zone bien portante ». (2010, p.167) Erickson mentionne également une « approche fractionnée de la réduction de la douleur ». (2010, p.167) Il joue sur le fait que de perdre un petit pourcentage de douleur ne peut pas être perceptible corporellement, mais c’est tout de même mieux que le pourcentage du départ. Il ajoute que si cette petite réduction est possible, la personne pourrait encore un peu plus réduire le niveau de douleur qu’elle ressent. Ainsi de suite, Erickson arrivera à faire perdre un gros pourcentage de douleur à la patiente. « La dissociation psychologique est une autre méthode hypnotique de travail avec la douleur. » (2010, p.163) Cette méthode est décrite par Erickson comme étant le fait d’avoir physiquement son corps à un endroit et d’être psychologiquement ailleurs. Une autre méthode selon Erickson est l’amnésie et la distorsion du temps. Il propose d’oublier la douleur vécue par le passé, même si la personne a eu mal la veille et de ne pas penser à la douleur du futur que la personne pourrait ressentir demain par exemple. Il apprend aux personnes prises avec de grandes douleurs de s’arrêter au présent en se rappelant que la douleur cessera dans le présent. Selon lui, ceci « sert grandement à diminuer la douleur ». (2010, p.153) À mon avis, ces différentes méthodes démontrent la force du mental. Le cerveau est un puissant outil. Autant il peut nous rendre prisonnier d’une douleur, car il se souvient de certaines situations, autant il peut nous délivrer par notre positivisme.

  

 

4.    Pertinence pratique




En se référant à la démarche en counseling d’orientation, je vois plusieurs liens possibles. Pour commencer, le conseiller doit construire une relation de confiance avec le client. Il faut donc le respecter, l’écouter et suivre l’objectif qu’il s’est fixé. Pour l’hypnose, c’est semblable. À tort, plusieurs personnes pensent que l’hypnose est une histoire de contrôle. Erickson mentionne plutôt : « Vous devriez parler aux patients; vous devriez analyser leur comportement; et vous devriez alors vous demander ce que vous pouvez faire pour les aider ». (2010, p.196) Pour pouvoir analyser le comportement, le Guide d’évaluation en orientation (OCCOQ, 2010, p.8) soutien qu’il est important de prendre en compte les trois dimensions de la personne pour pouvoir comprendre le fonctionnement de la personne qui souhaite se faire aider. Erickson mentionne que « votre but, en vous servant de l’hypnose, est de communiquer des idées et des compréhensions ainsi que d’amener le patient à utiliser les compétences qui existent en lui à la fois au niveau psychologique et au niveau physiologique. » (2010, p.29) Pour faire le parallèle avec le counseling, je m’appuie sur mes notes du cours Théories et techniques avancées de counseling individuel (CAR 7700). Il est mentionné de « fournir des rétroactions significatives et aidantes au développement de la compétence à s’orienter. » (Cournoyer, 2011) En effectuant des rétroactions, je communique au client que je comprends sa situation. Ceci se déroule autant dans la phase exploration que la phase compréhension. De plus, toujours dans les mêmes notes de cours, « très souvent, le changement implique surtout de mettre en action des solutions déjà connues. » (Cournoyer, 2011) Comme le but premier de l’hypnose ressemble à différentes techniques utilisées en counseling, c’est une approche qui gagne à être utilisée en counseling, surtout lorsqu’elle est utilisée d’une façon indirecte. Entrer dans le cadre de référence du client est une autre technique utilisée par l’hypnose qui cadre bien avec les comportements à adopter pour un conseiller. Pour entrer dans le cadre de référence du client, il est important d’être empathique et de bien connaître les trois dimensions qui définissent sa personne : le fonctionnement psychologique, les ressources personnelles et les conditions du milieu. (OCCOQ, 2010, p.8) Ayant en tête la dynamique de ses trois dimensions, le conseiller sera davantage en mesure d’effectuer des reflets empathiques additifs permettant une prise de conscience chez le client. L’avantage d’utiliser l’hypnose c’est qu’en se concentrant sur l’inconscient, le conseiller peut rencontrer moins de résistance et être plus ouvert à discuter de lui, car nous savons très bien que la partie consciente a ses mécanismes de défense et fait en sorte que le client se retiendra de discuter de certains sujets de peur de se faire juger ou tout simplement parce qu’il a honte de lui-même. Un des principes de l’hypnose thérapeutique est d’accepter la réalité du patient. C’est un autre avantage en orientation d’utiliser cette approche. Comme conseiller, si nous n’acceptons pas sa réalité, l’alliance de travail sera probablement inexistante. Accepter la réalité du client permet de bâtir une relation de confiance et démontrer à celui-ci que nous le comprenons. Ainsi, accepter et utiliser le point de vue du patient ou atteindre le « réservoir d’apprentissages » (Erickson, 2010, p.21) du client sont encore des moyens que nous utilisons en counseling.





5.    Bibliographie




Aller Mieux. (s.d.). Récupéré le 11 novembre 2011 du site : http://www.hypnose-fr.com/mhe.php



Cournoyer, L. (2011). CAR7700 – Notes du cours 2 [Présentation PowerPoint]. Repéré à http://www.courrier.uqam.ca



Cournoyer, L. (2011). CAR7700 – Notes du cours 5 [Présentation PowerPoint]. Repéré à http://www.courrier.uqam.ca



Erickson, M.H. (2010). L’hypnose thérapeutique. Textes présentés par J.-A. Malarewicz et traduit de l’anglais par J.-A. Malarewicz et J. Fleiss de “Healing in hypnosis” (1983). Issy-les-Moulineaux cedex : Édition sociale française. ISBN: 9782710121893



L’hypnose Ericksonienne. (s.d.). Récupéré le 11 novembre 2011 du site : http://www.hypnofeel.com/sidebar-affichee/lhypnose



L’Ordre des conseillers et conseillères d’orientation du Québec. (2010). Guide d’évaluation en orientation.


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