Le pouvoir de la comparaison sociale : qui me définit au juste ?

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Compte rendu paru dans la chronique sur la recherche en orientation professionnelle Les trouvailles de Louis Cournoyer de l'édition de Août 2012 du magazine L'Orientation, le magazine de l'Ordre des conseillers et des conseillères d'orientation du Québec.

Le pouvoir de la comparaison sociale : qui me définit au juste ?

Johnson, C. et Lammers, J. (2012). The powerful disregard social comparaison information. Journal of Experimental Social Psychology, 48(1), 329-334.

En orientation scolaire et professionnelle, la comparaison sociale peut influencer grandement la confiance en soi lorsque vient le temps d’envisager, puis de se maintenir dans un programme d’études, un emploi ou un secteur d’activités professionnelles. En se comparant à certaines personnes, à certaines personnalités, les clients peuvent en arriver à se sentir inspirées, portées d’un désir de réalisation, enclins à vouloir développer les compétences nécessaires à la réalisation de leurs aspirations scolaires et professionnelles, tout comme, au contraire, cela peut les entraîner dans le doute, la peur, la fragilité du regard de soi face aux autres, face au monde. Le sentiment de pouvoir personnel s’associe à la capacité de mobiliser à la fois ses propres ressources, mais également celles d’autrui,  d’accomplir ses aspirations, de dépasser les limites interpersonnelles et environnementales, ainsi que de transformer son propre état psychologique. Sur ce dernier point, nombre de références présentées par Johnson et Lammers (2012) indiquent que le fait de se sentir puissant transforme les pensées entretenues à propos de soi et du monde. Dans cet article, les auteurs ont voulu voir comment le sentiment de pouvoir personnel pouvait jouer un rôle sur la capacité à faire usage de comparaisons favorables à son endroit et à faire fi au besoin de comparaisons défavorables. Par l’utilisation du Iowa–Netherlands Social Comparison Orientation scale (Gibbons et Buunk, 1999), Johnson et Lammers (2012) ont mené trois types d’expériences visant à placer autant de groupes d’universitaires en situation de comparaison sociale (ex. : se rappeler d’expériences personnelles positives ou négatives sur le plan de la confiance en soi, faire la lecture d’histoires de vie d’accomplissement et de désarroi), puis d’évaluer leur sentiment de pouvoir personnel par la suite. Les résultats présentent des incidences importantes pour la compréhension du fonctionnement psychologique des individus en situation sociale ou organisationnelles présentant des structures hiérarchiques formelles ou informelles. Toutes les expériences présentent des résultats témoignant que les personnes présentant un sentiment de pouvoir fort ne sont pas affectées par la comparaison sociale au moment de réaliser une tâche visant à s’autoévaluer. Les résultats suggèrent également que le sentiment de pouvoir personnel influence la confiance, les pensées et la capacité de focus en situation d’évaluation de ses capacités par rapport à d’autres personnes.

Bonne journée !

Louis