Le document de cet article est tirée du document suivant : Cournoyer, L. (Dir., 2014). Guide de stratégies d'interventions orientantes - Troisième édition. Document inédit. Montréal: Université du Québec à Montréal.
POURSUIVRE OU RÉFÉRER ?
Gabrielle Ouellette-Michaud, étudiant à la maîtrise en carriérologie (UQÀM)
OBJECTIFS
Objectif
général :
Aider le conseiller lors de situations ambigües à déterminer s’il y a
présence ou non de symptômes du trouble bipolaire à l’aide d’un questionnaire.
Objectifs spécifiques :
û Vérifier avec le client la
présence de symptômes bipolaires.
û Permettre la référence de
spécialiste au client, le cas échéant.
MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION
La phase initiale d’exploration permet au
conseiller d’en apprendre plus sur le client, tant au niveau des aspects
professionnels que personnels. Toutefois, il arrive que le client ne dévoile
pas tout, de manière intentionnelle ou non. Dans le cas où le conseiller
supposerait la présence d’un trouble bipolaire, par les propos du client et son
non verbal, le questionnaire des troubles de l’humeur pourrait s’avérer un
outil intéressant sur lequel le conseiller peut s’inspirer. Le but est donc de
questionner le client pour que le conseiller se fasse une meilleure idée de la
présence, ou non, des symptômes d’un trouble de l’humeur.
Premièrement, lorsque le conseiller juge
nécessaire de se pencher plus en profondeur sur les comportements et émotions
du client puisqu’il suspecte la présence d’un trouble de l’humeur, il dirige
ses questions de manière à mieux comprendre le client. La première partie du
questionnaire est donc utilisée en vue d’approfondir le sujet. Les compétences
relationnelles de bases, entre autres, sont indispensables puisque le client ne
dévoilera des éléments personnels que s’il se sent en confiance. Le maintien de
la relation entre le conseiller et le client est donc primordial pour permettre
une exploration plus en profondeur.
Deuxièmement, si les dévoilements du client
infirment la présence d’un trouble bipolaire, le conseiller redirigera la
conversation pour aller vers d’autres pistes ou tout simplement poursuivre le
processus. Toutefois, si les propos du client tendent à confirmer les soupçons
du conseiller, les autres parties du questionnaire devront être abordées de manière
à valider la présence potentielle d’un trouble bipolaire. Encore ici, les
compétences relationnelles sont importantes puisque les dernières questions
dévoileront les raisons de cet échange fait avec le conseiller. Les reflets
pourraient être utilisés par le conseiller pour démontrer au client les
comportements ou propos qu’il observe. L’authenticité pourrait aussi être utile
pour permettre au conseiller d’émettre un pronostic.
Finalement, si le conseiller juge qu’une
référence devrait être faite au client, il aura à expliquer au client les
apports d’une telle consultation auprès d’un spécialiste des troubles
bipolaires. Le conseiller aura aussi à se positionner quant à sa capacité et
aux compétences professionnelles qu’il détient pour gérer un tel cas et
l’exprimer clairement au client en n’oubliant pas de maintenir le lien de
confiance. Par ailleurs, il serait important que le conseiller réfléchisse à
l’apport immédiat du processus, à savoir si le client est apte ou non à faire
un choix éclairé quant à son besoin initial. En effet, si le conseiller juge
que le client n’est pas dans un état optimal pour poursuivre le processus, il
serait opportun d’en discuter avec lui et d’avoir sa perception. Le conseiller
pourrait inviter le client à revenir lorsque son état sera propice au processus
de counseling, le cas échéant.
MISE EN GARDE ET AUTRES
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Cette stratégie doit uniquement être utilisée
dans le cas où un client ne s’affirme pas comme ayant des troubles bipolaires.
Si un diagnostic est déjà posé, son usage est inutile. Le questionnaire sert à
relever certains indices quant à la présence ou non de symptômes reliés aux
troubles bipolaires. Entre autres, il permet au conseiller d’avoir un point
d’ancrage sur lequel s’appuyer pour explorer avec le client. Le conseiller ne
doit toutefois pas négliger la relation et s’assurer du maintien du lien de
confiance avec le client. En cas de doute sérieux, le conseiller devra référer
le client à un spécialiste s’il ne juge pas détenir les compétences et revoir
l’utilité de faire un processus au moment immédiat.
PHASE DU PROCESSUS
Cette stratégie est plus utile en phase exploratoire lorsque le client
soulève des points qui mettent en doute le conseiller et qu’aucun diagnostic
quant à la présence de troubles bipolaires n’est posé. Cette stratégie
permettra de savoir si l’intervention du conseiller peut être poursuivie ou si
ce dernier doit arrêter les rencontres pour que le client aille consulter un
spécialiste avant de poursuivre leurs démarches.
MOTS-CLÉS
·
Absence de
diagnostic
·
Évaluation
·
Prévention
·
Référence
de spécialistes
·
Symptômes
bipolaires
SOURCES D’INSPIRATIONS ET
RÉFÉRENCES
Questionnaire « trouble de l’humeur »
(MDQ, Mood Disorder Questionnaire) d’après Hirschfeld et col. 2000.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.